Ceinture BLANCHE

Matériel :

2 sticks
1 paire de pattes d’ours
1 stylo

Programme Technique :

Salut :

  • Mains nues
  • Avec un bâton
  • Avec deux bâtons

Sinawali:

* Départ à droite

  • Démontrer le single
    Déplacement en Cabalero avec changement de garde
  • Démontrer le double
    Déplacement en Cabalero avec changement de garde
  • Démontrer la variante double sticks sous l'aisselle

Modern stick:

* Avec un stick ; Main droite ; Main gauche

  • Démontrer les 12 angles d'attaque
  • Démontrer les bloques pour chaque angle
    Travail main droite et gauche du meneur et du défenseur
  • Sur les 12 angles, bloquer, contrôler puis contrer par 3 frappes en strike
    Même travail en Corto avec des contre-attaques en Punyo (frappes horizontales/verticales)
  • Démontrer la série de désarmes n°1 en angle 1 et 2 avec contre-attaques en strike

Modern drills stick:

* Avec un stick

  • Démontrer les grippes sur les 12 angles dans un enchainement de frappes
  • Démontrer des esquives (en reculant) dans un one to one

Karanza:

* Avec un stick

  • Démontrer les changements de mains et de directions ainsi que les frappes et blocages

Mains nues :

*Modern principe : Gauche-Droite-Gauche / Droite-Gauche-Droite

  • Démontrer le modern principe mains nues contre mains nues
    Travail sur attaque en direct, en crochet et en ura ken
  • Démontrer le modern principe mains nues contre bâton
    Travail sur attaque en angle 1, 2 et 12
  • Démontrer les contre-attaques par des frappes directes, shutos et attaque aux yeux

Modern drills mano:

  • Démontrer le principe du modern drill

Pattes d'ours :

* Avec une paire de pattes d’ours ; Niveau 1 ; Main droite ; Main gauche

  • Démontrer les cinq techniques d’attaques sur cible
    Travail du direct
    Travail du crochet (tête et hanche)
    Travail du back fist (tête et hanche)
    Travail de l'uppercut
    Travail des frappes marteau



  • Démontrer ces techniques dans un enchainement de frappe
    Travail du modern principe sur un crochet

Self-défense :

* Avec un stick ; un stylo

  • Démontrer la défense avec un stylo et contre-attaque de type boxe


  • Démontrer la défense avec un stylo contre un stick


  • Démontrer la libération sur saisie
    Travail avec saisie du stick et du poignet
    Travail en extérieur et intérieur



  • Démontrer les défenses avec un stick contre des attaques mains nues
    Travail du twirling pour maintenir l’attaquant à distance
    Travail du sunkete pour stopper l’attaquant
    Travail du strike pour contre-attaquer l’attaquant

Programme Théorique:

Les grades débutants dans le Modern Arnis

Grade Niveau
Sans ceinture Débutant
Ceinture blanche Niveau inférieur
Ceinture jaune Niveau inférieur
Ceinture verte Niveau moyen
Ceinture bleue Niveau moyen
Ceinture marron Niveau supérieur

Les ceintures noires, bordées de rouge dans le Modern Arnis sont appelées « lakan » chez les hommes et « dayang » chez les femmes. Elles peuvent également s’appeler « dan », comme il est courant dans les arts martiaux. À partir du 8e dan, on peut également porter une ceinture rouge. Le grand-maître Remy A. Presas a décerné le titre de « Datu » (maitre de guerre) à cinq de ces élèves dont le grand maître Dieter Knüttel. Les élèves doivent donc appeler ces grands maitres par leur titre.

Les grades experts dans le Modern Arnis

Grade Nom Niveau
1er dan Isa Expert (Guro)
2ème dan Dalawa Expert (Guro)
3ème dan Tatlo Expert (Guro senior)
4ème dan Apat Expert (Guro senior)
5ème dan Lima Expert (Guro senior)
6ème dan Anim Maître (Master)
7ème dan Pito Maître (Senior master)
8ème dan Walo Grand maître (Grandmaster)
9ème dan Siam Grand maître (Grandmaster)
10ème dan Sampu Grand maître (Grandmaster)

Entre les grades d’expert, il faut un délai de 2 ans pour un 2e dan, 3 ans pour un 3e dan…

La tenue vestimentaire réglementaire

La tenue d’entraînement traditionnelle aux Philippines a été dessinée par Remy Presas. Elle se constitue d’un pantalon rouge portant deux bandes noires sur les côtés, d’un t-shirt blanc portant le logo du club (que l’on porte rentré dans le pantalon) et de la ceinture nouée sur la hanche droite. Les détenteurs d’un dan peuvent porter un T-shirt noir marqué du logo Modern Arnis France et/ou un boléro rouge avec deux bandes noires. Les maîtres peuvent, s’ils le veulent, porter un pantalon noir avec deux bandes rouges sur les côtés et un boléro noir avec une bande rouge.

Le protocole

Qui pratique un art martial asiatique doit s’habituer aux manières en usage dans ces sports, c’est ce que l’on appelle le protocole. Ceci est nécessaire pour garantir un entraînement sans danger dans un art du combat potentiellement dangereux.
Ce sont des manières inhabituelles pour des non pratiquants des arts martiaux telles que s’incliner en entrant et en sortant de la salle, au début et à l’issue de l’entraînement et devant son partenaire d’entraînement. S’incliner en entrant dans la salle de sport signifie que l’on abandonne les manières d’agir habituellement et que l’on se soumet aux règles en vigueur dans le sport martial.
Il va de soi qu’aucun élève ne vient à l’entraînement en état d’ébriété, sous peine d’être exclu de la séance.
On ne doit ni manger ni mâcher du chewing-gum pendant l’entraînement. Selon l’intensité de l’entraînement et la température, l’instructeur peut permettre des pauses pour s’hydrater.
Montres et bijoux en tout genre doivent être laissés au vestiaire afin d’éviter tout risque de blessure. C’est également pour cette raison que les ongles doivent être courts.


Quiconque arrive en retard doit se présenter à l’instructeur dans la tenue réglementaire et s’incliner devant lui. Puis il s’échauffera de son côté avant de s’intégrer au groupe.
L’entraînement débute à l’heure exacte. Au cas où l’instructeur serait en retard, c’est l’élève du niveau le plus élevé qui commencera l’entraînement en attendant son arrivée. Il devra faire l’objet du même respect que celui dû à l’instructeur habituel. En aucun cas, le groupe ne devra se changer en horde bruyante, mais devra se concentrer sur les exercices imposés.


Le salut au début de l’entraînement, entre le maître et les élèves, doit exprimer un respect réciproque. Mais signifie également que l’on reconnaît la qualification du maître et que l’on suivra ses ordres.
Le salut devant le partenaire avec qui on va ou avec qui on vient de s’entraîner signifie qu’on le respecte en tant que personne et que, par conséquent, on n’a pas l’intention de le blesser. Les deux partenaires doivent pouvoir profiter au maximum de l’entraînement.


Lors du changement de partenaire, on signale par un signe au partenaire que l’entraînement est terminé et que l’on peut se tourner le dos sans craindre d’être attaqué.


L’élève à qui l’instructeur a ordonné un exercice doit le faire tant que l’instructeur ne lui en aura pas donné un autre. Même s’il finit par trouver cela ennuyeux, il devra continuer de s’exercer à la technique imposée. Il doit, en outre, faire confiance à son instructeur quant à l’utilité de l’exercice.


Si, pour une quelconque raison, un élève doit quitter la salle d’entraînement, il doit se présenter à l’instructeur et attendre que celui-ci lui adresse la parole même s’il s’entretient avec une tierce personne. Pendant ce temps, l’élève doit observer une distance telle à ne pas entendre la conversation. Quand il réintègre la salle de sport, il doit de nouveau saluer l’instructeur.


Pour le cas où un des participants devrait se blesser au point de ne plus pouvoir se manifester, c’est à son partenaire qu’il reviendra de le faire afin que l’instructeur prenne les mesures nécessaires.
Si un des partenaires commence à saigner pendant l’entraînement, les saignements devront être jugulés avant la poursuite de l’entraînement.


L’entraînement demande un travail calme et concentré. Personne ne doit parler ou raconter les blagues entendues la veille à la télévision.
L’instructeur est là pour répondre aux questions et parer d’éventuels problèmes. Il n’y a toutefois pas de discussions, la devise étant « Il n’y a pas de questions idiotes, seulement des réponses idiotes ».

Le drapeau philippin

Il a été dessiné par le général Emilio Aguilnado en 1898. En 1919, les Philippins reçurent l’autorisation de hisser leur drapeau en même temps que le drapeau américain. Il devint drapeau national en 1955.


La couleur blanche renvoie à la paix et à la pureté sur lesquelles s’est construit le pays. Les trois angles du triangle blanc symbolisent la résistance des Philippins à l’occupation espagnole (les 3 K).
Avec ses huit rayons, le soleil représente les 8 provinces qui se sont opposées aux Espagnols.
Les 3 étoiles représentent les 3 grandes régions des Philippines (Luzon, Visayas, Mindanao).
La couleur bleue symbolise l’unité du peuple philippin, en dépit des différences culturelles et géographiques (7107 îles).
Le rouge est pour la volonté et la disposition des Philippins à verser leur sang pour leur pays.


En cas de guerre, le drapeau est renversé de sorte à présenter l’angle rouge vers le haut.

Questions techniques

Bases
Au niveau élémentaire, il y a deux positions : l’attaque et la défense.
Dans la position d’attaque, la jambe gauche est en avant…
En défense, le partenaire se tient parallèlement à son adversaire, les genoux légèrement pliés. Dès que l’attaque arrive, le défenseur fait un demi-pas vers l’avant. Le bâton est saisi de sorte à laisser environ un demi-poing de large jusqu’à l’extrémité. Cette extrémité se nomme « Butt ou Puño ».
Le bâton se divise en 3 parties : on empoigne la partie inférieure, on bloque avec la partie intermédiaire et on contre-attaque avec la partie supérieure.


Sinawali
Le sinawali demande simultanément le contrôle du bâton, le timing, la précision du coup, la coordination, la ténacité et, si l’on s’y entraîne correctement, une vision périphérique et de la rapidité.
L’autre avantage du sinawali est que droitiers et gauchers peuvent s’entrainer en même temps. Dans le sinawali, la technique du coup porté s’exécute aussi par la tension du poignet.


La contre-attaque bloquante
On avance à droite pour raccourcir l’angle du bâton attaquant de façon à ne pas recevoir toute la force du coup. On avance la jambe droite ou gauche selon que l’on est droitier ou gaucher pour ne pas se contorsionner. Le blocage se fait dans la partie centrale de son bâton, d’une part pour ne pas recevoir un coup sur les mains, d’autre part pour diminuer la force de levier du bâton attaquant comme si celui-ci était bloqué par l’extrémité supérieure de son propre bâton. Dans le Modern Arnis, on saisit ensuite le bâton de l’adversaire pour le contrôler de façon à empêcher que l’adversaire ne réitère son attaque. Contrairement au Classique Arnis, dans le Modern Arnis, le bâton ne fait pas office d’épée, mais seulement de bâton.
La contre-attaque se fait en tendant le poignet. Le tiers supérieur du bâton touche parce que c’est là que la vitesse de son bâton est la plus grande quand la technique est correcte. D’autres contre-attaques peuvent se faire avec l’extrémité du bâton.